[COMMUNIQUE DE PRESSE] Cancer de la prostate et pesticides : Le tableau de maladie professionnelle signé par le gouvernement

Le cancer de la prostate, une maladie en lien avec les pesticides

Depuis la première publication du rapport de l’INSERM en 2013, nous savions qu’il y avait une présomption forte entre le cancer de la prostate et les pesticides. Depuis, de nombreuses études (INSERM 2021, ANSES, AGRICAN, divers études scientifiques) sont venues réaffirmer le lien entre pesticides et santé, montrant ainsi la nécessité de créer un tableau de maladie professionnelle.

Le 12 octobre 2021, la COSMAP (Commission Supérieure des Maladies Professionnelles en Agriculture) avait donné un avis favorable à la création d’un tableau de maladie professionnelle pour le CANCER DE LA PROSTATE en lien avec les PESTICIDES.

Le consensus n’avait pu être trouvé entre l’ensemble des partenaires sociaux sur deux points : le délai de prise en charge et la durée d’exposition. Plusieurs organisations d’associations de défense des victimes, organisations salariales et patronales, avaient publié un communiqué de presse commun demandant un tableau avec une durée d’exposition de 5 ans et un délai de prise en charge de 40 ans. Ces demandes étaient en cohérence avec les divers travaux scientifiques publiés.

Un tableau, mais des difficultés à prévoir pour certaines victimes des pesticides.

Le gouvernement vient de publier le tableau de maladie professionnelle qui comprend une durée d’exposition minimum de 10 ans et un délai de prise en charge de 40 ans.

Bien que nous saluons la mise en place officielle de ce tableau, que certaines victimes attendent depuis des décennies, l’augmentation de la durée d’exposition de 5 à 10 ans ne correspond pas aux connaissances scientifiques.

Cette décision a été prise pour des raisons purement financières et politiques, limitant ainsi le nombre de victimes éligibles et constitue un mépris envers les victimes d’Outre-Mer et de métropole. Une fois de plus, le gouvernement a répondu au chantage financier des lobbies agricoles. De ce fait, et par leur positionnement, certaines organisations empêchent leurs adhérents de faire valoir leurs droits, sous prétexte du coût que cela pourrait représenter.

Ce positionnement est totalement contradictoire, d’un côté, on crée un fonds d’indemnisation des victimes des pesticides pour faciliter les démarches et de l’autre, on met en place un tableau qui complexifie le parcours administratif pour des victimes qui devront prouver une exposition d’au moins 10 années, avec le risque de ne pas pouvoir être reconnues en maladie professionnelle.

Nous remercions cependant les organisations qui ont su travailler au-delà des clivages politiques et syndicaux pour défendre les victimes des pesticides.

Enfin, nous appelons l’ensemble des personnes concernées par ce nouveau tableau à se rapprocher de l’association Phyto-Victimes : servicevictimes@phyto-victimes.fr ou 06 40 19 87 98.

Contact presse :

Antoine LAMBERT, Président – Association Phyto-Victimes – antoine.lambert@phyto-victimes.fr / 06.60.77.24.15

Phyto Victimes

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